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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 07:21

 audioguide.jpg    

 

 

Conçu et élaboré en janvier et février par une équipe du site ze visit.com (*) ­guidée et conseillée par Daniel Druart ( et votre serviteur), l'audio guide de Tergnier est en ligne.

Cofinancé par l’Agence de Développement et de Réservation Touristique du département de l’Aisne et la ville, il est consultable en ligne ou téléchargeable à loisir.

A travers le dialogue de Gustave, un vieux cheminot, et de sa petite fille Jeanne, étudiante focalisée le temps d'un dossier sur l'habitat ouvrier, l'auditeur traverse en neuf séquences de deux minutes deux siècles d'une Histoire ternoise qui se confond avec celle du monde moderne, façonné dans le cas présent par des acteurs qui se font gardiens des plus anciennes traditions humanistes.

Quatre ans après les premières découvertes de Daniel Druart concernant le symbolisme maçonnique de la Cité, le parcours historique de Tergnier y prend des allures de grande boucle qui, au delà de la seule Cité modèle que Raoul Dautry déclina en trente-deux exemplaires sur le réseau ferré du Nord,  traverse également l'histoire de l'agglomération ternoise.

Sur la place de l'hôtel de ville, Daniel Druart , à travers la voix de Gustave, évoque le long cheminement intérieur qui mène de la pierre dégrossie à la pierre polie ; véritable parcours initiatique également décrit par Raoul Dautry à travers le plan initial de sa première cité cheminote.

A ceux qui, à mots feutrés lui reprochent de « voir des symboles partout », Daniel Druart répond le plus calmement du monde que c'est peut-être précisément parce qu'ils sont « partout » à Tergnier que Dautry a pu exposer et nourrir dans un tel terreau des desseins initialement de nature à effrayer la « bonne société » de son époque.

Bien plus qu'une révolution urbaine, la Cité modèle de Tergnier  incarne du coup une véritable révolution sociale dont la pertinence, à l'heure où le sens du travail se dissous dans le bouillon de la finance, retrouve sa portée initiale.

« Je ne pensais pas il y a quatre ans que tout cela  nous mènerait si loin » confie Daniel.

« Ce n'est qu'un début » commentent d'une même voix les services de l'agence de développement et de réservation touristique et la mairie. Pour les premiers parce qu'un audio guide est destiné à «mettre en appétit » le visiteurs qui, le cas échéant pourra approfondir ses investigation au contact du guide, en l'occurrence Daniel Druart ( dont l'agenda «  de retraité » contient déjà des rendez-vous jusqu'au mois d'octobre prochain. Pour les second parce que, passé le stade de la reconnaissance officielle de la richesse de cette histoire ternoise, il conviendra d'en assurer la mise en valeur et la transmission au travers, notamment, d'un espace spécialement aménagé dans les locaux de l'ancienne école Veltin au cœur de nos précédents billets.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 17:13

Symboles

 

Trois ans après la naissance de Citémodèle, l'édition de janvier-février 2013 du magazine Franc-Maçonnerie éclaire sous la plume d'Irène Mainguy l'hypothèse que nous posions initialement en nous engageant sur la piste de Raoul Dautry : «  et si l'urbanisme durable se nourrissait de spiritualité ? »« Une vie spirituelle, une vie intérieure sert de viatique à tout être qui souhaite résister aux idéologies matérialistes et aux comportements égocentriques » annonce d'emblée l'auteur du Symbolisme maçonnique du troisième millénaire auquel nous nous sommes souvent référés pour décrypter le plan de la Cité modèle de Raoul Dautry.

Intitulé Construire le temple : de l'individuel à l'universel, l'article d'Irène Mainguy traite du perfectionnement en loge de l'être humain dans l'optique de la construction d'une société idéale dont la loge elle-même serait une représentation : une place pour chacun et chacun à sa place.

Au sein de l'Ordre maçonnique, assure t-elle, les membres partagent un sentiment commun de fraternité «  qui cherche à faire régner la solidarité, la paix et l'harmonie entre tous, contrairement à une société profane préoccupée par des rivalités, des oppositions et des conflits. »

Voilà qui nous ramène directement aux préoccupations si souvent exposées par Raoul Dautry, ainsi qu'au langage de symboles traditionnels dont l'assemblage, en constituant l'ossature du plan de sa Cité modèle, décrit l'esprit et le fonctionnement d'un modèle de cité dont il fait l'écrin d'une société idéale sans rivalités, oppositions et conflits.

Ainsi éclairée, la première cité, à Tergnier, de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord apparaît être bien plus qu'un nouveau prototype de cité ouvrière. C'est bien d'un véritable laboratoire social dont il s'agit ; d'une transposition concrète à l'échelle d'une ville, de la construction en loge du « temple spirituel. »

Autant dire que le terrible bombardement allié du lundi de Pâques 1944 n'a pas seulement, dans ces conditions, détruit aux deux tiers un modèle de cité ouvrière ; il a tué dans l'oeuf un embryon de nouveau monde.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 14:32

L'Aisne

 

Quatre : c'est le nombre de pages que consacre ce mois-ci le mensuel du conseil général de l'Aisne aux travaux menés depuis quatre ans sur la "Citémodele" de Raoul Dautry par Daniel Druart et votre serviteur blogueur. On eut d'ailleurs apprécié une référence au blog ou un lien susceptible de permettre au lecteur, le cas échéant, d'approfondir le sujet mais on comprendra aisément que c'est le potentiel touristique de ce patrimoine ternois qui justifie la démarche du mensuel aussi n'y est-il question que du greeter Daniel Druart.

Boudons d'autant moins notre plaisir qu'au delà de la reconnaissance des autorités départementales ainsi affichée, le dossier est de qualité.

 

A lire ici, des pages 26 à 29 du magasine L'Aisne

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 13:24

Planete4

 

L'actualité décidément, se bouscule autour de la Cité modèle de Raoul Dautry.

La sortie nationale en coffret double DVD , ce mardi 6 novembre 2012, de la saga du chemin de fer diffusée en mars dernier par Planète + sous l'intitulé Il était une fois le train, résonne pour Daniel Druart et Citémodèle comme une suprême marque de reconnaissance.

En accordant à la Cité modèle de Raoul Dautry et à son symbolisme une portée historique dans l'évolution du cours du chemin de fer, cette véritable encyclopédie audiovisuelle du rail scelle à jamais le destin de Tergnier dans l'histoire moderne.

 

Consultez la page consacrée à cette sortie nationale par l'Aisne Nouvelle dans son édition du samedi 3 novembre.

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 07:42

Dortoir-mecaniciens-1.jpg

 

La vague d'épuration immobilière dans laquelle se lance la SNCF au moment même où elle sonne son 75e anniversaire au trompettes de la réforme, va emporter l'historique foyer des mécaniciens.

Comme le dernier des quatre centres d'apprentissages qui se sont succédés sur le sol Ternois depuis un siècle et demi, il sera rasé. C'est à lire ici... 

 

Immobilier SNCF 1

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 16:41

Planete4

 

« La disposition générale de la Cité vue du ciel dessine des symboles qui nous sont chers. »

Ces propos prêtés à Raoul Dautry sollicitant de sa hiérarchie le feu vert à la construction de sa première cité cheminote à Tergnier émane d’un documentaire fiction qui, sous le titre Il était une fois le train, inaugurera lundi 19 mars une série de cinq films consacrés par la chaîne Planète + à la fabuleuse aventure du chemin de fer.

En optant pour la formule du documentaire fiction, l’agence Galaxie Presse à laquelle la chaîne thématique de Canal + a confié la production de cette série documentaire prend délibérément le parti de « bousculer les codes du documentaire télévisuel. »

Il ne s’agit pas tant en l’occurrence de raconter l’histoire du chemin de fer que de la faire vivre à travers celles et ceux dont elle bouleversa l’existence au fil des deux derniers siècles.

En l’espace de quatre-vingt-dix minutes rythmées par la lecture de courriers réels ou fictifs mais toujours révélateurs de l’état d’esprit d’une époque, le spectateur vit une formidable aventure humaine et technologique au fil des pages écrites à la façon d’un carnet de voyage.

De Victor Hugo qui se dit en 1837 « réconcilié avec le chemin de fer »jusqu’aux phénoménaux succès du train à grande vitesse, en passant par l’anarchique prolifération des compagnies privées, les grèves de 1910 et la reconnaissance de la fonction structurante du rail après la première guerre mondiale, la naissance de la SNCF en 1938, les bouleversements technologiques de la traction électrique ou encore la jonction franco-anglaise opérée sous la Manche, ce voyage dans le temps conte à travers une multitude de petites histoires la grande Histoire du rail et par là du monde moderne.

« Il y a du rêve dans ces rails; le train n’est pas qu’un moyen de transport. Il a changé nos vies »souligne une voix off à laquelle l’enthousiasme d’Olivier Stroh, directeur des chaînes thématique du groupe Canal +, donne un relief particulier.

« Le chemin de fer est une formidable aventure humaine » prévient-il. « Avant le chemin de fer, nous vivions un autre monde dans lequel il fallait plusieurs semaines pour traverser la France. Le chemin de fer a redessiné le paysage de notre pays en même temps que nos vies. »

Une véritable révolution du temps et de l’espace dont les équipes de Galaxie Presse reconstituent les étapes et les contours à grand renfort d’archives et de documents d’époque, d’analyses d’experts mais aussi de témoignages, tels ceux recueillis dans la cité modèle de Tergnier l’été dernier sous la direction de la réalisatrice Sigrid Clément.

Au terme d’une année de travail, la diffusion lundi du documentaire fiction intitulé Il était une fois le trainplantera le décor général de quatre autres documentaires de cinquante-deux minutes à suivre, toujours su Planète +, les 22 et 29 mars sur les thèmes de la construction du réseau ferré, de l’avènement des Cheminots, de la révolution technologique permanente et de l’ouverture au voyage.

Attention à la fermeture des portes…

 

 

À découvrir sur Planète + :

 

Il était une fois le train : lundi 19 mars à 20h40.

Des trains et des hommes :jeudi 22 mars à 20h40.

Des trains et des machines :jeudi 22 mars à 21h30.

Des trains et des voyageurs :jeudi 29 mars à 20h40.

Des trains et des rails : jeudi 29 mars à 21h30.

 

 

Entretien avec Sigrid Clément, réalisatrice

 

 Lorsque vous êtes venue tourner l’été dans la cité des cheminots de Tergnier, saviez-vous qu’elle avait été en son temps le prototype du modèle urbain et social que Raoul Dautry a ensuite reproduit en trente-deux exemplaires sur le réseau du Nord?

 

Sigrid Clément : Oui. Nous savions surtout que Raoul Dautry avait mûri et défendu une conception très particulière de la cité ouvrière. En investissant sur le bien être des Cheminots, il a su, certes, faire fructifier les intérêts de la Compagnie du Nord mais sa démarche était réellement empreinte d’une philosophie que nous ne pouvions pas développer de façon détaillée dans le cadre de notre travail. C’est pourquoi nous lui avons prêté ce propos évocateur des symboles qui structurent sa cité pilote.

 

Quel souvenir conservez-vous de votre journée de tournage à Tergnier?

 

Sigrid Clément : Nous avons été frappés par l’ouverture des habitants de la cité sur leur environnement et sur leurs concitoyens. Nous nous laissions guider par Daniel Druart et la conversation s’engageait spontanément, comme si tout le monde se connaissait.

 

Avez-vous perçu un attachement particulier des habitants à cette cité?

 

Sigrid Clément : Oui. La meilleure preuve est que certains achètent la maison qu’ils occupaient en tant que locataire. Leur attachement est même très fort. Dans leurs propos se dessine un sens profond du Cheminot, qu’ils ne confondent pas avec l’agent SNCF.

 

Avez-vous tourné dans d’autres cités cheminotes?

 

Sigrid Clément : oui. Dans une cité de l’ancien réseau Paris-Lyon-Méditerranée notamment où nous avons rencontré Lucette Galifet; une véritable encyclopédie vivante que nous entendront dans Des trains et des hommes.

En elle comme partout où nous avons rencontré des Cheminots en France, se dégage la nostalgie d’une époque marquée par un sens profond de la solidarité.

 

Connaissiez-vous l’univers Cheminot avant de l’aborder sous l’angle de la réalisatrice?

 

Sigrid Clément : Absolument pas. Il nous a fallu l’explorer; il nous a aussi fallu intégrer son langage particulier. Au début, nous ne comprenions rien. Et puis très vite, leurs sigles et leurs acronymes sont devenus un petit jeu entre nous.

…Sourire amusé de Jerôme Cesla, réalisateur : A ce jeu, Sigrid était la plus forte.

 

Quel souvenir conserverez-vous au final de cette année de travail sur l’univers du rail?

 

Sigrid Clément : J’ai découvert un autre monde; l’envers d’un décor auquel on ne prête pas attention d’ordinaire : des hommes, des techniques, une organisation phénoménale… Je sais que je ne prendrai plus jamais le train de la même manière.

 

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 13:16

On parle de nous dans l'édition chaunoise du 4 janvier de l'Union, sous la plume de Graziella Basile.

 

A découvrir ici . 

Pour mieux saisir les liens qu'elle tresse entre la Cité de Raoul Dautry et d'autres secteurs de Tergnier qui portent l'empreinte du symbolisme maçonnique, on pourra aussi se tourner vers deux articles respectivement consacrés sur Tranches-de-ville à Un siècle de Franc Maçonnerie à Tergnier, épisodes 1 et 2.

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 18:38

 

fete-du-rail-Longueau.jpgL'actualité semble d'ores et déjà répondre à une question qu'il nous faudra nous poser lorsque nous aurons vu comment et selon quelles modalités s'est organisée la vie de la cité: le modèle social dont Raoul Dautry fit de la cité des Cheminots de Tergnier une vitrine a t-il été exporté dans d'autres villes du Réseau du Nord avec le même succès qu'à Tergnier?

La réponse nous vient en l'occurrence de l'agglomération amiènoise où la ville de Longueau accueille ce week end sa première fête du rail.

« Longueau se doit non seulement de défendre la présence de l’activité de la SNCF sur son territoire, mais également d’en faire perdurer sa mémoire. Le projet de création d’un musée du rail est une des facettes de cette volonté de la municipalité » explique la mairie sur le site consacré à la présentation de l'évènement.

C'est que l'évolution de la ville est imbriquée dans celle du rail. « L’origine d’une immense partie de ses maisons et de ses établissements sportifs, culturels, sociaux est issue de la présence de la SNCF sur son sol et surtout au c?ur de son activité économique. Dans la cité cheminote (le sud de Longueau), dans la cité du château (à l’ouest), dans l’ESCL (les clubs sportifs), dans l’AMCL (la musique) et dans bien d’autres activités, tout rappelle la présence active du rail dans la ville. L’immense majorité de la population de Longueau travaille, a travaillé, ou a un parent qui a travaillé à la SNCF » précise encore la mairie qui veut bien entendre parler de l'évolution des transports et par conséquent du rail.

Pour autant, elle ne fait pas de l'évolution en question, laquelle s'est traduite l'an passé par un transfert de personnel vers Tergnier, une simple donnée économique. « La présence des activités ferroviaires dans notre ville se réduit et la ville en souffre. Elle n’en souffre pas tant par la réduction de son activité économique, mais, aussi et surtout au travers de la souffrance de ses habitants, tous cheminots, amis ou enfants de cheminots qui voient disparaître l'atelier où ont travaillé tant et tant de leurs proches. »

On l'aura compris: Longueau vit avec le rail une relation filiale en tout point conforme à celle que Tergnier entretient.

 

Pour en savoir plus sur la fête du rail, consulter le site de la ville de Longeau dédié à l'évènement, et celui de l'Association pour la Recherche et la Préservation des Documents et Objets (ARPDO80) relatifs aux chemins de fer en Picardie.

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L'histoire d'une Histoire

 

Vue aerienne

 

 

Ville-champignon érigée autour des rails, Tergnier est une ville que l'on croyait sans autre histoire que celle du chemin de fer et de ses destructions successives par les guerres jusqu'à ce que la curiosité de l'un de ses habitants, ancien épicier, mette à jour des richesses jusqu'alors insoupçonnées venues du fond des âges.  

Sautez dans «  le train en marche » et partager cette formidable aventure humaine aux confins du compagnonnage et de la franc-maçonnerie, dans des registres où se côtoient les applications les plus modernes de la sociologie et les plus anciens rites de fondation des villes, la psychologie et l'économie, l'Histoire officielle et l'actualité d'un passé qui interroge le présent....