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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 11:54

La Cité a-t-elle livré tous ses secrets ?

 

" A ce stade des investigations, les découvertes de Daniel Druart sont suffisamment fondées pour légitimer la pleine page que leur consacre l’Aisne Nouvelle dans son édition du 24 janvier 2009 " concluions-nous dans notre précèdent billet.

La voici donc, cette fameuse page spéciale qui consacra le fruit de nos interrogations et de nos recherches. Nos investigations soulevèrent d’autres d'autres interrogations qui allaient nous contraindre à mener de nouvelles recherches conduisant à de nouvelles interrogations encore mais cette page spéciale avait déà à ce stade  une histoire...

  

Page d'histoire 1

 

Quatre-vingt-huit ans après l’inauguration de la mythique Cité-jardin, un Ternois éclaire l’œuvre de Dautry sous un angle nouveau

 

 

 

Voilà une nouvelle qui va faire du bruit dans le landernau ! La Cité des cheminots construite par Raoul Dautry ne serait pas ce modèle urbain célébrant autour d’une succession de places symbolisant le train de roues d’une locomotive, l’intégration de la vie sociale et de la vie privée dans l’univers professionnel ; elle serait une véritable cathédrale urbaine, érigée selon les principes, les règles et probablement les finalités qui depuis le moyen âge unissent les bâtisseurs de cathédrales.

Celui qui prend le risque aujourd’hui de briser le mythe des roues de locomotive partagé par quelques générations de cheminots, de Ternois, d’historiens et d’urbanistes, est né dans cette cité. C’est dans cet univers filiateur qu’il prend plaisir à guider ponctuellement les visiteurs selon un parcours empruntant aux souvenirs de son enfance.

C’est sur ce parcours que se sont multipliés au fil des visites, les signes annonciateurs de la fin d’un mythe auquel il adhérait depuis toujours sans plus de question que ne peut en susciter une version de l’Histoire communément admise.

Des signes anodins d’abord, révélés par l’incapacité de répondre formellement aux questions posées par les touristes d’un jour. "  Pourquoi cette forme triangulaire si singulière de la tour de l’école Veltin, dont l’horloge marque encore l’heure du meurtrier bombardement du lundi de Pâques 1944 ? "

Des signes plus profonds ensuite, révélés par la quête de réponses aux questions en suspens à travers plusieurs des ouvrages biographiques consacrés à Raoul Dautry. "  Comment un ingénieur SNCF aussi rigoureux et pointilleux que Raoul Dautry a t-il pu dessiner une roue de locomotive ovale ? " interroge Daniel Druart. Un vrai petit mystère que les hasards de la vie ont propulsé chez lui du rang d’anecdote à celui de révélation..

A la lecture d’un ouvrage consacré au compagnonnage, Daniel Druard découvre que Raoul Dautry évoluait dans les plus hautes sphères de cet ordre fondé sur le culte de l’excellence. "  S’il s’est imprégné du compagnonnage, alors il a forcément signé son chef d’œuvre ! " s’exclame t-il. Et comme nul ne doute parmi les plus réputés spécialistes de l’œuvre de Dautry, de l’intérêt particulier que l’ingénieur en chef manifestait pour Sa Cité de Tergnier, Daniel Druart n’a à aucun moment douté, lui, que le chef d’œuvre en question soit cette cité-là et aucune autre du réseau du Chemin de fer du Nord.

Dès lors, les signes compagnonniques lui sont apparus à l’évidence comme autant de pièces d’un puzzle reconstituant la Cité dans une dimension jusqu’alors insoupçonnée.

L’équerre, la règle, le compas, l’étoile – représentation allégorique du grand architecte de l’univers – à partir de laquelle le fil à plomb trace l’axe vertical du chef d’œuvre, le lac d’amour – représentation allégorique du labyrinthe dans lequel l’homme doit trouver le chemin qui le mènera de l’éphémère à l’éternité… Autant de symboles que l’œil de Daniel Druart, de plus en plus aiguisé par l’initiation au symbolisme compagnonnique – et par extension maçonnique – extrait de l’enchevêtrement apparent des rues et places de la Cité.

Daniel Druart pourrait croire au hasard si ses investigations ne l’avaient pas conduit à recenser une somme considérable de hasards renvoyant à la culture des bâtisseurs de cathédrales, dans un espace aussi restreint que celui d’une cité structurée par deux axes formant une parfaite croix latine dont l’examen approfondi renvoie au Décumanus romain ( axe Est-Ouest, de nature féminine) et au Cardo ( axe Nord-Sud, de nature masculine).

Lorsqu’il se replonge dans la cité de son enfance, il se laisse du coup gagner par la fièvre du gamin qui déflore un secret de "Grands". Une réminiscence de ses jeunes années peut-être mais force est de constater que les générations successives de cheminots témoignant de leur vie dans la Cité évoquent un véritable sanctuaire caractérisé par la sérénité ambiante.

 

 

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L'histoire d'une Histoire

 

Vue aerienne

 

 

Ville-champignon érigée autour des rails, Tergnier est une ville que l'on croyait sans autre histoire que celle du chemin de fer et de ses destructions successives par les guerres jusqu'à ce que la curiosité de l'un de ses habitants, ancien épicier, mette à jour des richesses jusqu'alors insoupçonnées venues du fond des âges.  

Sautez dans «  le train en marche » et partager cette formidable aventure humaine aux confins du compagnonnage et de la franc-maçonnerie, dans des registres où se côtoient les applications les plus modernes de la sociologie et les plus anciens rites de fondation des villes, la psychologie et l'économie, l'Histoire officielle et l'actualité d'un passé qui interroge le présent....