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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 08:15

Daniel-Druard.jpgDécembre 2008. Ancien épicier dans ce qui fut jadis l’artère la plus commerçante de Tergnier, Daniel Druart, 72 ans, exulte comme un gamin qui vient de déterrer un trésor trop lourd pour lui. A propos de la Cité des cheminots de Tergnier dont on dit qu’elle n’eut pas d’équivalent en France, il vient de découvrir une information qui, peut-être, est la clef de son atmosphère si particulière.

Daniel Druart est né dans la Cité. Il y a grandi et y a vécu les bombardements de la seconde guerre mondiale depuis la ferme du belvédère où il a partagé le quotidien de ses grands parents maternels, à quelques enjambées du domicile des grands parents paternels. Son grand père était sous chef de dépôt.

Il l’aime tellement, la cité de son enfance, que la retraite venue, il y guide volontiers des groupes de marcheurs au fil d’un parcours qui allie les bienfaits de l’exercice physique à ceux d’une gymnastique cérébrale empruntée au registre du tourisme industriel.

Il marchait régulièrement ; il lisait beaucoup, sur Dautry, sur les chemins de fer, la révolution industrielle et tout cela aurait suffi à lui procurer un tranquille agenda de retraité si le hasard des vacances ne lui avait pas fait rencontrer un jour Jean-Pierre Bayard, un spécialiste de l’ésotérisme, auteur de plusieurs ouvrages consacrés au compagnonnage, à la franc-maçonnerie et au symbolisme des cathédrales notamment. C’était en Dordogne, dans la salle de restaurant d’un hôtel frappé – cela ne s’invente pas – de l’écusson des Templiers.

De cette rencontre, Daniel Druart a conservé ce qui n’était dans un premier temps qu’une curiosité pleinement satisfaite par la lecture. Jusqu’à ce que la lecture lui révèle ce lien subtil qui unit le champ d’investigation du spécialise en ésotérisme à sa Cité à lui, Daniel Druart : c’est à Raoul Dautry lui-même que l’on doit selon Jean-Pierre Bayard la présentation en 1951, d’un ouvrage de référence intitulé Le compagnonnage, écrit par le compagnon Jean Bernard, instigateur de l’unification des corporations.

Sur le parcours d’un homme qui a cheminé de la Compagnie des chemins de fer du Nord au Ministère de la reconstruction en passant par la direction du chemin de fer de l’Etat, la Compagnie transatlantique, Hispano Suiza, le conseil à l’énergie atomique et le gouvernement Laval, l’introduction de l’ouvrage fédérateur de Jean Bernard aurait pu n’être qu’anecdotique si elle n’avait pas éclairé les zones d’ombres de l’histoire de la Cité sous un angle nouveau. Et Dieu sait que la nouveauté en question n’avait rien, comme nous le verrons dans le prochain billet, d’un euphémisme.

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L'histoire d'une Histoire

 

Vue aerienne

 

 

Ville-champignon érigée autour des rails, Tergnier est une ville que l'on croyait sans autre histoire que celle du chemin de fer et de ses destructions successives par les guerres jusqu'à ce que la curiosité de l'un de ses habitants, ancien épicier, mette à jour des richesses jusqu'alors insoupçonnées venues du fond des âges.  

Sautez dans «  le train en marche » et partager cette formidable aventure humaine aux confins du compagnonnage et de la franc-maçonnerie, dans des registres où se côtoient les applications les plus modernes de la sociologie et les plus anciens rites de fondation des villes, la psychologie et l'économie, l'Histoire officielle et l'actualité d'un passé qui interroge le présent....